Audrey Hamet a posé ses valises à l’ile de Ré et ouvert au rdc de sa très belle maison à colombage une boutique Vintage, AIMEY. On y déniche une sélection de vêtements et objets de décoration sélectionnés avec soin.
Nous partageons avec Audrey le goût des objets anciens, à histoire et aussi des couleurs.
Je vous emmène en visite chez elle en plein cœur de Saint Martin de Ré autour d’une conversation sur son approche de la décoration.
- Soigner son intérieur a-t-il toujours compté pour toi, quel est ton rapport à la décoration ?
Oui cela a définitivement toujours compté pour moi, je pense que même avec des petits moyens on peut soigner son intérieur. C’est aussi une approche très subjective liée à un lieu, un moment de vie.
Pour la boutique qui est aussi mon lieu de vie, j’ai dû faire face à quelques difficultés pour les travaux et finalement c’est dans l’adversité que j’ai aussi déployé plus de créativité pour en faire un cocon qui retranscrive ce que j’aime et la manière dont j’ai envie de faire du commerce.
Dans ma manière de décorer c’est souvent des pièces chinées. Il n’y a pas forcément de cohérence mais à un moment donné il y a de l’harmonie.
Il y a quelques années j’ai cassé ma tirelire en m’offrant une pièce neuve qui est un canapé Cassina et j’en suis très contente car il est d’un confort extrême.
Dans la boutique la seule chose de neuve ce sont les tapis en jonc de mer que j’ai fait faire sur mesure pour recouvrir le carrelage (pas très joli) et aussi les tréteaux de mon bureau. C’est vraiment devenu un jeu pour moi d’acheter que de la seconde main. Je trouve cela plus ludique.
- Quels sont tes objets fétiches ?
Je me suis offert pour l’ouverture de la boutique cette céramique de poisson, signée de Géo Condé, qui est un artiste du début du siècle qui réalisa une série animalière dans les années 20/30.
J’adore aussi mon bureau, qui est un secrétaire, que j’ai chiné à Zurich. Pour la petite anecdote, c’est une femme suisse qui avait organisé un vide maison pour financer les soins de cancer de son compagnon américain.
- Quel lien fais-tu entre la mode et la déco ?
Beaucoup d’artistes, de stylistes et d’architecte se sont inspirés des univers des uns et des autres, ce qui n’est pas forcément un lien, mais je le fais in fine. C’est pour cela que je propose une sélection de vêtements et aussi d’art de la table et d’objets de décoration. Cela c’est fait car c’était une contrainte au départ n’ayant pas pu aménager la boutique comme je le souhaitais. Un peu par hasard, j’ai donc chiné une superbe bibliothèque en rotin pour cloisonner mon espace pro et perso. En fait cela ne fonctionnait pas dans l’espace et je me suis retrouvée à devoir remplir ces étagères avec autre chose que des vêtements pliés. Aujourd’hui elle a trouvé sa place et sa fonction idéale.
Et au fur et à mesure mes clients m’ont demandé des objets pour la maison et mon offre s’est étoffée.
- Dans quelle pièce de la maison te sens-tu le mieux, préfères-tu passer du temps ?
Récemment c’est vraiment mon salon que j’affectionne particulièrement. Il est assez petit, niché à l’étage car je vis dans une maison de ville sur 3 niveaux.
A l’automne et en hiver j’ai eu plaisir à regarder des films le soir après la fermeture de la boutique et me faire un plateau ciné avec une superbe vue mer et sur l’église.
- Comment décrirais-tu ton style déco en 2-3 mots ou une phrase ?
Des pièces chinées, poétique et éclectique. Il n’y a pas de cohérence mais cela fonctionne je pense.
- Tu es plutôt
Neuf ou vintage VINTAGE
Blanc ou couleur COULEUR
Uni ou imprimé UNI
Collectionneuse ou Marie Kondo MARIE KONDO
- Selon toi, quel est le secret d’une déco réussie ? Un conseil pour une déco qui te ressemble ?
Je dirais l’instinct. Il faut se faire confiance et savoir aussi bien s’entourer en demandant conseil aux bonnes personnes.
- Comment vois-tu l’écologie et le développement durable dans la décoration ?
C’est le grand sujet qui est très présent dans le mode. C’est quelque chose d’Incontournable aujourd’hui qui fait partie du mieux vivre, pour soi et pour la planète.
En revanche je trouve que c’est encore trop caché, car ce sont les prémices. Peut être que cela aurait plus besoin d’être initié et éduqué.
BONUS qui nous emmène ailleurs :
- La maison de tes rêves serait… ?
Je le vis en fait. Il y a quelques années je n’aurais jamais imaginé pouvoir vivre sur l’île et avoir cette boutique de vintage.
Pour une fois j’essaye d’être dans le moment présent, moi qui suis toujours dans l’après. J’en profite pleinement pour savourer pleinement mon rêve de vivre au bord de l’eau.