Tout proche de Versailles, Ludovic Clément d’Armont orchestre l’atelier de création de luminaires sculptures, Semeur d’étoiles. Les pièces qui voient le jour sous les mains habiles d’artisans sont conçues comme des œuvres d’art.
Sa signature est la douceur d’un Art de Vivre à la française, avec une approche moderne centrée sur l’humain. Au cœur de son AND une démarche d’éco-conception tant sur le plan matériel que de l’humain.
- Quel est votre parcours, vos études ?
Semeur d’étoiles a été créé fin 2007. Avant cela j’ai travaillé 10 ans dans l’informatique puis j’ai eu mon entreprise d’électronique qui m’a peu à peu amené à travailler autour de l’éclairage.
Je m’ennuyais et j’avais l’envie de plus de créativité, c’est comme cela que l’idée de créé des luminaires est venue.
Ensuite les demandes des clients m’ont fait évoluer vers le haut de gamme avec des envies de pièces extraordinaires.
J’ai une ligne de conduite depuis le départ qui est de rester à une fabrication de pièces uniques artisanales, sans délocaliser la production à l’étranger. Je ne cherche ni à standardiser les processus ni à faire plus de volume. J’ai inscrit cette démarche en participant à un programme d’accompagnement de l’ADEME pour optimiser la fabrication, en passant par les emballages et les installations du local de manière écologique et responsable.
- Quel est votre métier aujourd’hui ? Expliquez-nous en quoi il consiste.
Je suis un homme-orchestre.
Avant la Covid mon temps était plus dévoué à la création de nouvelles pièces. Depuis j’ai dû me concentrer davantage sur la fabrication et à reformer de nouveaux artisans pour le métier de monteur de bronze.
- Quels différents médiums utilisez-vous ?
Nous utilisons 3 matériaux principalement; le verre, le laiton et la led.
- Quelles sont les différentes échelles de vos projets ?
Cela va de l’applique au lustre monumental.
Par exemple un des projets extraordinaires a été de créer d’une installation asymétrique en balancier pour une villa de milliardaire en Angleterre. Cela fut un gros challenge de calculs puis de mécanique qui m’a demandé 6 mois de travail, avec une phase de conception purement mathématique. C’est là où mes métiers précédents ont été utiles.
- Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction dans votre travail ?
La création pure.
Le dialogue et la cocréation avec les architectes et décorateurs.
J’aime le processus, le déploiement et la mise en scène des luminaires et de les adapter à l’espace qui va les recevoir.
- Qui sont vos clients ?
Je travaille quasi exclusivement avec des architectes, architectes d’intérieur et décorateurs.
- Quel est votre rapport à la décoration ? Soigner votre intérieur a-t-il de l’importance ?
Chez moi, on trouve uniquement mes luminaires bien évidemment. Nous avons travaillé avec un architecte pour les volumes et ma femme s’est occupée du choix des couleurs dans une palette de tons neutres et sourds.
J’aime le confort, et la décoration a bien sûr beaucoup d’importance, je ne pourrais pas exercer ce métier sinon.
- Quels sont vos objets fétiches ? Chez vous ou à l’atelier ?
Je n’en ai pas vraiment.
Mes fabrications sont d’avantage des installations que des objets, je m’en détache dès qu’elles sortent de l’atelier.
- Comment voyez-vous l’écologie et le développement durable dans l’habitat, la décoration ?
Cette démarche fait partie intégrante de l’ADN de semeur d’étoiles car dès le départ, il y a 14 ans, je l’ai intégré à mon processus de fabrication et ma gestion d’entreprise.
Aujourd’hui c’est évident que cela doit aussi fait partie de l’ADN de chaque marque et entreprise. Par darwinisme tout le reste va tendre à disparaitre intrinsèquement.
- Quel serait le projet de vos rêves ?
Une grande maison au bord de la mer.