- Quel est ton parcours, tes études ?
Aucune, je suis complètement autodidacte. J’ai géré des boutiques de déco pendant 10 ans à la Réunion notamment. En parallèle, je bidouillais toujours des choses à l’atelier.
- Quel est ton métier aujourd’hui ? Expliques-nous en quoi il consiste.
A vrai dire, je ne sais pas. Je ne suis pas très à l’aise avec les étiquettes, j’ai besoin d’avoir une certaine liberté d’esprit.
Ce que je sais, c’est que la matière est au cœur de ce qui m’anime. Cela est surtout le bois mais peut aussi être du textile ou autre. Je peints, je couds…
Si je devais vraiment me définir, je dirais “Bidouilleur de bouts de bois”.
Ceux qui me connaissent diront sculpteur, artiste.
- Quels différents médiums utilises-tu ?
J’utilise différentes essences de bois, principalement le chêne et le noyer. Aussi l’Iroko, car il est imputrescible en extérieur.
- Quelles sont les différentes échelles de tes projets ?
Je vais créer des pièces personnelles de plus ou moins grandes tailles et formats, décoratives ou usuelles. Il m’arrive aussi de collaborer avec des galeries ou des sites comme Oros, Uniko ou collection particulière.
Je collabore aussi sur des projets d’architecture d’intérieur pour aménager et décorer des maisons.
- Qu’est ce qui t’apporte le plus de satisfaction dans ton travail ?
Toucher une pièce finie et que j’aime.
Je peux le faire pendant des heures et ne jamais m’en lasser.
- Qui sont tes clients ?
Des clients particuliers par connaissance et instagram. Des architectes ou via des galeries.
- Quel est ton rapport à la décoration ?
Soigner ton intérieur a-t-il de l’importance ?
Soigner mon intérieur est primordial, cela fait partie de moi depuis toujours.
J’ai besoin que mon intérieur me ressemble, ait une identité qui me soit propre. C’est comme une boîte à soi dans laquelle on se sent bien.
Cette notion de bien-être à l’intérieur est essentielle, j’adore tout bouger. Ma décoration est très mobile, je passe mon temps à faire naviguer les objets d’une pièce à l’autre. M’approprier un lieu qui deviendra mon étui.
- Quels sont tes objets fétiches ? Chez toi ou à l’atelier ?
Il marque un long temps de réflexion.
Je dirais les pièces que j’achète à d’autres artistes et artisans, comme des céramique de Pia Van Peteghem, celles de Pedro Galdon ou de Denis Castaing.
A vrai dire, je ne suis pas attaché aux biens matériels, en tout cas pas dans le sens de porte bonheur c’est certain.
- Comment vois-tu l’écologie et le développement durable dans l’habitat, la décoration ?
Malheureusement les gens préféreront toujours le profit à une véritable action responsable. L’argent primera toujours au sens et à la valeur des choses.
Il y a un côté hypocrite du Made in France aussi où on va produire à l’étranger plus ou moins loin et juste apposer une étiquette en France.
Je prône le moins mais le mieux, acheter des meubles chinés…
- Quel serait le projet de tes rêves ?
Créer dans mon quartier des Landes là où j’ai l’atelier un sentier de découverte artistique tout au long duquel je présenterais mes œuvres et celles d’artistes que j’affectionne. Une flânerie mêlant danse et musique, des temps de pause en prenant l’apéro avec les bouteilles de rosé au frais dans la rivière…
Ce serait un parcours vallonné afin d’explorer et faire découvrir la richesse du paysage des Landes et faire partager ce qui m’anime et m’émeut.