Rencontre avec Camille Couste co-fondatrice de Tres Eco Design
- Quel est ton parcours et la genèse de Tres Eco Design ?
J’ai été chef de produit dans la distribution pour le Printemps, MadeDesign. Je savais que le jour où je créerais mon entreprise je voudrais qu’il y ai une dimension éco-responsable.
Pour la création de Tres Eco-Design je me suis associée à Grégoire qui est en charge de tout ce qui est finance et gestion de projets et de Pauline qui est ingénieur issue de Centrale qui nous accompagne sur l’analyse de toutes ces datas très complexes et longues.
On a donc décidé d’avoir une démarche scientifique d’évaluation de l’impact écologique afin d’analyser le cycle de vie des produits à chaque étape de leur conception, fabrication et recyclage ou non.
In fine 11 critères représentent 80% de l’impact. Nous avons donc mis en place une classification simplifiée de A à E pour que le consommateur et les fabricants s’y retrouvent plus facilement. Cette note est l’Eco Impact. Notre méthode est en cours de certification pour prouver que ce que Les marques disent est ce qu’elles font. La loi sur l’affichage environnemental est passée et va être obligatoire en France d’ici quelques années avant d’être effective. Nous faisons parti d’un groupe de travail gouvernemental pour faire aboutir cette réflexion et trouver les solutions adéquates pour la transparence des impacts écologiques de produits dans le secteur de l’ameublement.
On souhaite aussi avoir un discours qui montre que les objets et mobiliers de décoration peuvent être beaux, durables et éco-responsables et que ce n’est pas forcément des meubles en réemploi de palettes de chantier.
- Quel est ton métier aujourd’hui ? Explique-nous-en quoi il consiste.
Je suis la co-fondatrice de Tres Eco Design, je suis en charge de l’offre du site e-commerce et du développement commercial, de la relation avec les marques et de trouver comment les vendre et les mettre en valeur sur le site.
- Qu’est ce qui t’apporte le plus de satisfaction dans ton travail ?
C’est gratifiant de savoir que ce que l’on met en place a un écho positif, que notre travail sert.
J’apprécie beaucoup quand nous sommes contactés par des marques qui souhaitent être référencées et /ou accompagnées pour améliorer leur impact.
C’est gratifiant de me dire qu’on ne le fait pas pour rien et que ça intéresse de plus en plus de monde.
Cela intéresse autant les fabricants, les distributeurs et les consommateurs.
- Qui sont tes clients ?
Ce sont principalement des particuliers engagés. Plus des architectes d’intérieur engagés aussi à qui l’on offre l’outil de shopping list et de suivi de commandes pour leurs clients.
- Quel est ton rapport à la décoration ? Soigner ton intérieur a-t-il de l’importance ?
C’est une évidence. Je pense que le beau rend heureux et qu’il n’y a rien de superficiel à cela. Je suis persuadée que s’il y avait plus de beau, le monde serait plus heureux et je considère que si l’on vit dans un bel environnement cela a un impact au-delà d’être juste joli et sympa.
J’ai cette sensibilité là depuis enfant. Arrivée à Marseille dans notre projet immobilier, nous nous sommes questionnées sur ce qu’est un habitat provençal. Nous avons fait le choix de matériaux naturels avec de la peinture à la chaux, des sols en travertin afin une dimension plus moderne qui correspond à notre esthétique.
Je suis vraiment attachée à la qualité des matériaux, à leur provenance, à leur histoire et leur durabilité. De même pour les objets, quel héritage ils ont et quel héritage ils laisseront. J’aime connaître l’histoire des objets que j’acquiers.
- Quels sont tes objets fétiches ? Chez toi ou sur le site ?
Je suis plus attachée à une ambiance globale qui se compose de plein d’objets plus qu’à un objet en particulier.
Le gros coup cœur du moment est la suspension Illan de Luce Plan en bois qui est très impressionnante car elle allie technologie laser et matériaux naturel tout en finesse et poésie car elle danse sur elle-même.
- Comment vois-tu l’écologie et le développement durable dans l’habitat, la décoration ?
Un peu comme dans tous les secteurs c’est en train d’infuser doucement mais cela reste compliqué pour le consommateur de faire un choix conscient de mobilier éco-responsable.
Sur l’artisanat, les gens comprennent bien cette dimension.
Ce que je cherche à faire passer c’est de montrer que cela peut être beau et accessible et qu’une fois que l’on a les clefs de lecture on sait identifier le mobilier éco-responsable.
On a tous intérêt à acheter moins mais mieux pour garder les objets plus longtemps.
Le meilleur choix sera toujours d’acheter seconde main.
- Quel serait le projet de tes rêves ?
Que le greenwashing soit interdit et puni légalement et que ce soit définit sur une chartre car on trompe tout le monde aujourd’hui. Et que le durable et l’éco-conception soit intégrée de manière obligatoire d’ici 3-4 ans ainsi que l’affichage environnemental.
Je soutien un projet de la Camif et œuvre à ce que la TVA soit plus faible pour les produits éco-responsables afin de les rendre plus accessibles et démocratiques.
Pour découvrir toute la sélection et la démarche de TRES c’est par ici.
LE GUIDE DU MOBILIER ECO-RESPONSABLE pour déceler le vrai du faux et faire des choix en conscience.